Chant : Prenons nos bâtons de pèlerins
(Jean-Paul Artaud)
Refrain : Prenons nos bâtons de pèlerins,
Marchons ensemble,
Jésus nous mène à Emmaüs.
Instants très purs et très précieux
Comme un profond regard,
Un regard de feu.
Quand l’amitié se pose,
les sentiments s’exposent.
Prenons le temps de nous apprivoiser.
Laissons l’autre lui-même,
accueillons sa bohème.
Prenons le temps d’apprendre à aimer.
Vivons la joie d’être ensemble.
Notre cœur n’est-il pas tout brûlant ?
Partageons nos problèmes,
nos doutes et nos dilemmes,
Prenons la route sans jamais nous méprendre.
Au fil des confidences s’établit la confiance.
Prenons la route pour mieux nous comprendre.
Se connaître en vérité.
Notre cœur n’est-il pas tout brûlant ?
Toujours se laisser libre pour garder l’équilibre
N’ayons pas peur de nos fragilité
Jusqu’au bout de soi-même dévoiler ses « je t’aime ».
N’ayons pas peur de nous révéler
On ne voit bien qu’avec le cœur
Notre cœur n’est-il pas tout brûlant ?
Luc 24,13-16
Ce même jour, deux disciples se rendaient à un village appelé Emmaüs, qui se trouvait à environ deux heures de marche de Jérusalem.
Ils parlaient de tout ce qui s’était passé.
Pendant qu’ils parlaient et discutaient, Jésus lui-même s’approcha et fit route avec eux.
Ils le voyaient, mais quelque chose les empêchait de le reconnaître.
Commençons par le chemin !
Emmaüs est un grand texte pour la spiritualité du pèlerinage, où nous marchons ensemble et faisons halte sur le chemin.
Un chemin sur lequel le Ressuscité nous rejoint à travers sa Parole.
La vie chrétienne est une marche. Le verbe marcher – poreuomai en grec – est important dans l’évangile de Luc.
Il exprime en particulier la détermination de Jésus s’avançant vers Jérusalem pour affronter son tragique destin.
Les disciples marchent, mais ils ignorent qu’ils ne sont pas seuls.
La répétition de ce verbe dans ce récit n’est pas fortuite.
La marche représente la vie des humains comme des croyants et elle doit parvenir à un terme, fut-il provisoire.
Ce récit nous présente aussi ce qu’est l’Église au sens profond : une Église en chemin. Une Église « synodale », où nous avançons ensemble (le terme « synode » signifie justement en chemin ensemble)
Question
Quel a été mon chemin ces derniers temps ? Et qu’ai-je vécu avec ceux qui marchent avec moi ?
Une prière
A la fin du chemin d’Emmaüs vécu avec JC2033, un pèlerin a écrit cette prière :
Comme les disciples sur le chemin d’Emmaüs,
nous croyons que tu nous rejoins durant ces jours.
Nous avons discuté, prié et recherché ta volonté,
mais nous avons aussi besoin que tu viennes à nous
pour nous expliquer toutes choses, nous convaincre
et unir nos pensées par la force de ton Esprit.
Par-dessus tout, Jésus, verse en nous ton amour,
afin que nous fassions toujours le premier pas,
en particulier envers les plus humbles et démunis !
Qu’ainsi notre amour devienne réciproque
et soit un témoignage à cet amour qui t’unit à ton Père !
Au moment de notre retour, nous te prions avec Cléopas
et l’autre disciple en qui chacun peut se reconnaître :
reste avec nous, Seigneur !
Garde-nous sur nos chemins !
Garde-nous dans l’unité de l’Esprit !
Garde nos cœurs plus que tout ! Que des sources de vie en jaillissent
et que le feu de ton amour se répande !
Pour d’autres méditations sur Emmaüs, voir ici
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