Dans le cadre de mon séjour au Pakistan avec l’initiative JC2033, j’ai été invité à prendre la parole durant l’assemblée générale de l’Église presbytérienne du Pakistan. Puis, le dimanche 23 novembre, j’ai apporté la prédication lors du culte de Église presbytérienne qui se trouve sur le site du Forman Christian College University, à Lahore, à l’invitation de Ruben Qamar, modérateur de cette Église sœur.
Je relate ici les divers moments de ce culte, proches dans leur structure de ceux de mon Église réformée en Suisse.
L’assemblée, d’abord clairsemée, a progressivement rempli l’auditoire de l’université, atteignant environ 500 personnes. Le culte a débuté par une prière pour les institutions chrétiennes d’éducation et de santé. Également pour la stabilité politique et financière au Pakistan, la paix dans le pays et dans le monde entier. Elle est suivie par une prière pour les malades — afin qu’ils reçoivent la guérison — et pour les couples sans enfants, afin que Dieu leur accorde une descendance.
Puis viennent plusieurs annonces concernant des mariages au sein de la communauté, ainsi que de nombreux avis relatifs à la vie de l’Église. L’ensemble était rythmé de chants entraînants, soutenus par un orchestre.
Ensuite, Ruben Qamar m’a présenté à l’assemblée, ainsi que brièvement l’initiative JC2033, dont il est l’un des ambassadeurs au Pakistan.
L’encouragement d’Emmaüs
Après la lecture du récit des disciples d’Emmaüs (Luc 24), j’ai prêché sur ce texte majeur, en le reliant aux trois valeurs de JC2033 (unité, témoignage, célébration).
Pour la première fois, j’ai évoqué publiquement un songe dans lequel, de manière brève mais saisissante, le visage du Seigneur Jésus m’était apparu pour m’adresser un grand encouragement. Ce témoignage personnel illustrait le thème du culte : « Faire confiance à travers les épreuves ».
Dieu est proche de ceux qui ont le cœur brisé (Psaume 34.18), il est avec nous au cœur des tempêtes (Marc 4.35-41) et renouvelle nos forces (Ésaïe 40).
Les disciples d’Emmaüs ont eux aussi reçu cet encouragement lors de leur rencontre avec le Seigneur, dont ils ont furtivement vu le visage. (voir ma prédication ici.)
À la suite de ma prédication, Ruben Qamar a dit cette prière :
« Seigneur Jésus-Christ, nous te remercions pour la façon dont tu as rempli de consolation et d’espérance la vie de ces deux disciples sur la route d’Emmaüs.
De même, tu viens aujourd’hui sur nos routes de souffrance, de découragement, de doutes.
Nous te remettons chacun et chacune ici présent : que nous puissions faire l’expérience de ta présence, entendre ta Parole, et te reconnaître à la fraction du pain.
Fortifie notre foi, donne-nous la paix, et fais de nous tes témoins, ici au Pakistan et jusqu’aux extrémités de la terre. Au nom de Jésus-Christ. Amen. »
A ma droite, le pasteur Reuben Qamar
Célébration du Repas du Seigneur
Après l’offrande, vient la célébration de la sainte Cène, dans des termes classiques que je trouve intéressant de retranscrire ici.
Elle commence par une confession des péchés, répétée par l’assemblée :
Ô Dieu tout-puissant et miséricordieux,
nous avons péché contre toi
en pensée, en parole et en action.
Nous avons suivi nos propres désirs
et ignoré tes saints commandements.
Ce que nous devions faire, nous ne l’avons pas fait,
et ce que nous ne devions pas faire, nous l’avons fait.
En nous, il n’y a rien de bon.
Mais toi, Seigneur, aie pitié de nous.
Pardonne à ceux qui confessent leurs fautes.
Relève ceux qui se repentent,
selon les promesses que tu as faites
en Jésus-Christ, notre Seigneur.
Accorde-nous de vivre désormais
dans la piété, la justice et la sainteté,
afin que ton saint Nom soit glorifié.
Par Jésus-Christ notre Seigneur. Amen.
Prière à l’Esprit Saint
Après l’institution de la Cène, vient une prière d’invocation à l’Esprit Saint avant la communion :
Ô Dieu plein de grâce,
toi dont la nature est toujours de faire miséricorde,
accorde-nous, par ta bonté,
de recevoir ainsi le corps et le sang précieux
de ton Fils Jésus-Christ, notre Sauveur,
afin que nous demeurions en lui et lui en nous.
Envoie ton Saint-Esprit sur nous
et sur ces dons de pain et de vin.
Qu’en y participant nous soyons unis à ton Fils,
renforcés par ta grâce,
et remplis d’espérance pour la vie éternelle.
Par Jésus-Christ notre Seigneur. Amen.
Action de grâce
Après la distribution du pain — sous forme d’hostie, comme dans l’Église catholique — accompagnée de versets de Jean 6 rappelant que Jésus est le « pain de vie » et qu’il donne la vie éternelle à ceux qui mangent son corps et boivent son sang dans la foi, le pasteur prononce cette prière :
Dieu vivant, nous te remercions de tout notre cœur
de nous avoir nourris du corps précieux
et du sang spirituel de ton Fils Jésus-Christ.
Par ce sacrement, tu nous assures de ton amour
et tu fortifies notre foi.
Aide-nous, par ta grâce,
à vivre désormais pour toi
dans l’obéissance et la gratitude.
Par Jésus-Christ notre Seigneur. Amen.
La célébration se conclut par le Notre Père et par une bénédiction.
À la sortie, Reuben Qamar et moi-même saluons les fidèles. Selon la tradition, les pasteurs bénissent femmes et enfants en posant la main sur leur tête.
Nous nous promenons ensuite dans le campus du Forman Christian College University, avant d’arriver chez lui, où un excellent repas pakistanais préparé par son épouse Nadia et sa fille Benaiah nous attend.
Réflexion personnelle
Ce culte au sein de l’Église presbytérienne du Pakistan a été pour moi une joie. J’y ai découvert une Église sœur accueillante, vivante et fervente. Le dynamisme des chants, la participation d’une assemblée nombreuse et les relations chaleureuses entre les personnes m’ont particulièrement touché.
La liturgie eucharistique, simple et profonde, exprimait avec justesse la foi en la présence du Christ au milieu de son peuple.
En repartant, je me suis senti uni à ces frères et sœurs par la même espérance en Jésus ressuscité. Cette communion vécue demeure pour moi un signe fort de l’universalité de l’Église et de notre marche commune vers 2033.
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