esperance ne trompe pas

L’espérance ne trompe pas

Chaque année, la communauté de Saint Loup choisit une parole biblique qu’elle vit durant toute l’année. En 2019, c’est une parole sur l’espérance de l’apôtre Paul : « l’espérance ne trompe pas » (Romains 5).

Durant ces quatre jours de retraite, de jeudi saint au dimanche de Pâques, nous avons approfondi notre espérance, à la lumière des événements qui ont eu lieu à Jérusalem il y a 1986 années !

Introduction                                                                                   

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Nos sociétés ont-elles un compte à régler avec l’espérance ?

« On n’est pas plus heureux en France qu’ailleurs, ni plus heureux. On est en tout cas saturé de discours sur le désespoir. On ne parle plus que de cela », note Andrien Candiard, dans un stimulant petit livre sur l’espérance.[1]

Signe de ce désespoir le succès du livre « le Suicide français », un des plus grands succès de librairie, ces dernières années.

En Suisse un autre signe de cette éclipse de l’espérance pourrait être le succès des organisations de suicide assisté, telles Exit et Dignitas.

L’espérance a été remplacée par l’autodétermination, la liberté de choix et la maîtrise de l’existence jusqu’à la fin, « l’ultime droit humain ».[2]

L’espérance est autre chose que l’optimisme, « vertu des naïfs ». Avec tant d’espoirs contrariés, mieux vaut être pessimiste : avec le pessimisme, au moins, on n’est jamais déçu.

Qui nous enseignera l’espérance véritable ?

Le monde attend les chrétiens au contour.

Il y a 60 ans, Ambroise-Marie Carré écrivait : « Vivant dans un monde malheureux, nous (les chrétiens) devons être à ses yeux, les professionnels de l’espérance ».

Le monde d’aujourd’hui attend-il cela des chrétiens ? Quelle est notre contribution personnelle ? Sommes-nous cause d’espérance ? Riches ou plutôt pauvres en espérance ?

Avons-nous intégré l’appel de la Règle de S. Benoît à « ne jamais désespérer de la miséricorde de Dieu »? et l’invitation de l’apôtre à « être toujours prêt à rendre compte de l’espérance qui est nous »?(I Pierre 3,15)

Cette retraite de Pâques est une invitation à revenir aux sources de l’espérance. « Elle ne trompe pas », dit l’apôtre.

« J’espère » que les différentes étapes de ce Triduum pascal nous conduiront vers ces sources.

Voici ses étapes:

1. Maranatha: l’espérance de Jésus dans son dernier repas (Luc 22,14-20)

2. Quelle espérance animait Jésus crucifié et abandonné ?

3. La Croix lumineuse, la Mère et l’espérance au milieu de la désolation

4. Emmaüs, chemin d’espérance

[1] Veilleur, où en la nuit. Le Cerf, Paris, 2017, p. 10

[2] http://www.dignitas.ch/index.php?lang=fr


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