Jesus frappe a la porte

L’Avent. « Il vient ».

I. Le mot « Avent » signifie « Venue ». Il est promesse que Dieu « vient »

Un des plus beaux noms de Jésus est « Celui qui vient ». La foule l’acclame ainsi lorsqu’il entre à Jérusalem : « Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur » ! (Marc 11,)

« Celui qui vient », c’est aussi un nom de Dieu dans beaucoup de textes de l’Ancien Testament.  

Dieu est celui qui était, qui est et qui vient.

Le prophète Esaïe partage cette espérance dans ce texte extraordinaire du chapitre 35 de son livre : « Il vient lui-même vous sauver » (v. 4)

Quels sont les signes de sa venue dans ce texte ? Ils sont au nombre de quatre :

D’abord le désert aride se couvre de fleurs et des sources y jaillissent (v. 1-2, 6-7). Puis les aveugles, les sourds, les muets et les boiteux sont guéris (v. 5-6). Troisièmement une voie nouvelle est tracée, où l’on avance en sécurité (v. 8.9). Enfin on entendra à Jérusalem la jubilation de ceux qui ont été libérés (v. 10).

II. Mais, posons-nous la question ! Cette promesse est-elle devant nous ou est-elle réalisée ? Est-elle encore actuelle ?

Quand la foule de Jérusalem acclame Jésus « Béni soit celui qui vient », a-t-elle conscience qu’en lui se réalisent les promesses prophétiques ? En particulier cette page du prophète Esaïe.

En Jésus, Dieu est venu dans notre monde, a vécu et souffert avec nous. Il est ressuscité pour demeurer à jamais avec nous.

En Jésus, Dieu a fait jaillir une source dans nos déserts quand il a crié la soif de toute l’humanité : « J’ai soif », dit-il sur sa croix. (Jean 19,28)

En Jésus, Dieu guérit les blessures de l’humanité, parce que c’est « par ses blessures que nous avons été guéris » (1 Pierre 2,24)

En Jésus, Dieu trace une voie nouvelle vers le ciel : il est « le chemin, la vérité et la vie » (Jean 14,6)

En Jésus, une joie habite désormais Jérusalem ; tous ceux qu’il rencontre après sa résurrection ont le cœur bondissant de joie. (Luc 24,52)

III. Allons plus loin ! Comment aujourd’hui Dieu, en Jésus, « vient-il lui-même nous sauver » ?

Il vient de tant de manières !

Il vient lorsque nous le rencontrons en méditant sa Parole par laquelle il s’approche de nous (Jean 17,7).

Il vient lorsque nous célébrons son Repas. « Béni soit Celui qui vient au nom du Seigneur », chantons-nous à chaque eucharistie.

Il vient lorsque nous sommes réunis en son Nom, à deux ou à trois (Mattieu 18,21).

Il vient lorsque nous le rencontrons dans les plus démunis, dans lesquels il nous attend (Matthieu 25,40).

Il vient à travers son Eglise qui est son corps. Jésus agit à travers notre main tendue, notre regard bienveillant, notre aide concrète, notre parole d’encouragement.

Alors ne désespérons plus jamais ! Même si nous traversons des déserts, même si nous sommes terriblement blessés, même si nous nous sommes égarés, même si la tristesse nous terrasse !

Jésus vient à nous. Il vient parce qu’il nous aime. Il vient parce qu’il nous veut heureux. Il vient parce qu’il ne veut qu’aucun se perde. Il vient parce qu’il désire nous faire participer à sa vie, à sa victoire, à sa communion avec son Père.

Viens, Seigneur Jésus, viens bientôt !

 

Prière

Seigneur, qui est, qui était et qui vient !

Tu es celui qui vient.
Nous le savons et notre cœur nous le dit :
Un jour tu reviendras mettre un terme à notre histoire
Et la faire basculer dans ton éternité.
Un jour glorieux où ceux qui t’aiment bondiront de joie,
Un jour redoutable où ceux qui te méprisent seront confondus.

Tu es celui qui était.
Tu es entré dans notre histoire,
Tu as apporté la lumière d’en haut,
Tu as vécu pleinement comme un vrai homme et un vrai Dieu.
A travers tes souffrances et ta mort, tu as vaincu la mort,
Elle n’a pu te retenir car tu n’as fait qu’aimer.

Tu es celui qui est.
Tu nous fais vivre ton histoire, en nous appelant à toi,
Tu es parmi nous pour nous éclairer et nous encourager,
Tu fais jaillir ton Esprit de notre cœur pour nous réunir à toi.
Tu nous accompagnes dans nos vallées obscures
Et tu nous attires sur ta sainte montagne.

Seigneur, qui est, qui était et qui vient,
Nous venons à toi avec nos limites et nos fragilités :
Tu nous appelles à prendre soin de nous,
Mais nous nous dispersons en mille activités.
Tu nous appelles à veiller dans l’amour,
Mais nous nous laissons gagner par le ressentiment.
Tu nous appelles à prier en tout temps,
Mais nous nous replions sur nous-mêmes.

Dans le silence, nous voulons nous rendre transparents à toi
Visite maintenant nos cœurs !
Décharge-nous de nos lourdeurs !


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