Main enfant papa

“Comme un fils que sa mère console, moi aussi je vous consolerai”. Esaïe 66,13

Ces prochains jours, à la communauté de Saint Loup, avec un groupe franco-suisse venant de diverses communautés, nous allons approfondir le thème de la communion : celle avec Dieu et celle entre nous.
Pour introduire ce thème, ce texte du prophète Esaïe m’a parlé. (66,13) C’est une des images les plus touchantes de communion dans la bible. Ce texte est aussi la Parole de vie de ce mois proposée par le mouvement des Focolari.
 
« Comme un fils que sa mère console, moi aussi je vous consolerai ».
Une image tirée d’une des expériences humaines les plus profondes. Dès sa naissance l’enfant est mis contre sa mère pour qu’il retrouve la chaleur et la présence qu’il avait quittées en venant au monde. Et cette présence apaise toutes ses émotions.
Me reviennent en mémoire les paroles de la belle chanson d’Yves Duteil : « Prendre un enfant par la main »…et les sourires de mes huit petits enfants lorsque je les prends dans mes bras. Je ne me lasse pas de le faire et en profite, car le temps passe tellement vite.
 
« Comme un fils que sa mère console, moi aussi je vous consolerai ».
C’est la promesse que Dieu donne au peuple d’Israël alors que celui-ci est en exil et que Jérusalem et le Temple ont été détruits. Qui le consolera dans cette immense perte, sinon Dieu lui-même ? Toute la prophétie d’Esaïe est un message de consolation : « Consolez, consolez mon peuple »…(Es 40,1ss).
A travers ce prophète Dieu donne cette promesse qu’à jamais, « votre race et votre nom subsisteront ». (66,22) Ce mystère d’Israël, l’apôtre Paul l’entrevoit aussi quand il annonce qu’une communion restera toujours entre Dieu et le peuple élu. (Romains 9-11)
Cette communion s’ouvre maintenant, grâce au Christ, à tous les autres peuples de la terre. Désormais, ce n’est pas un seul peuple que Dieu va consoler, mais tous les peuples de la terre.
Car la tragédie vécue par Israël à travers son histoire jusqu’à aujourd’hui est celle que vivent tant de peuples : populations victimes de la guerre, en fuite sur les routes de l’exil, oppressions de toutes sortes : dictatures, terrorisme, destruction des symboles culturels et religieux.
Comme cette promesse de consolation est actuelle ! Innombrables sont ceux et celles qui ont besoin d’être consolés à cause des immenses pertes qu’ils ont dû subir !
 
« Comme un fils que sa mère console, moi aussi je vous consolerai ».
Cette parole nous redit que c’est dans la communion avec Dieu que l’on vit cette consolation. Dieu n’est pas indifférent à ce qui nous arrive. Il est proche de nous, comme cette mère qui prend son enfant dans ses bras pour apaiser sa peur et sa tristesse.
Bien plus, en Jésus, l’Emanuel, Dieu au milieu de nous, Dieu entre dans notre histoire pour vivre avec nous l’exil, la souffrance, jusqu’à l’extrême de l’abandon. Ressuscité, il peut nous comprendre et nous encourager.
Il nous console afin que nous aussi devenions capables d’encourager les personnes qui passent par l’épreuve. Il se rend proches de nous pour que nous nous fassions proches des autres. Il nous ouvre sa communion afin que nous devenions des personnes de communion (voir 2 Corinthiens 1,4)
C’est à travers nous qu’aujourd’hui Dieu encourage « comme un fils que sa mère console». Soyons des artisans de communion !

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