bateau voilier

Pour un renouveau spirituel

« Le vent souffle où il veut, mais tu ne sais ni d’où il vient, ni où il va » (Jean 3,8)

« Quand tu veux construire un bateau,

ne commence pas par rassembler du bois,

couper des planches et distribuer du travail,

mais réveille au cœur des hommes le désir de la mer grande et belle ».

Antoine de Saint-Exupéry

A travers mon engagement oecuménique j’ai beaucoup réfléchi sur le thème de l’unité et du renouveau de l’Eglise (voir ici un dossier avec plusieurs articles).

En juin 2014, j’avais écrit ce texte comme lettre de candidature à l’élection au Conseil synodal de l’Eglise évangélique réformée du Canton de Vaud. Il résume ma vision de l’Eglise et propose quatre dimension du renouveau spirituel: écouter, prier, se réconcilier et évangéliser.

Je l’avais intitulé « Pour un renouveau spirituel ». En réfléchissant, dans le dialogue avec plusieurs personnes, à ce dont mon Eglise a besoin aujourd’hui, cette affirmation s’était imposée à moi avec force.

Une espérance anime beaucoup de membres de mon Eglise : comme le marin désire « la mer grande et belle », ils aspirent à une Eglise vivante et amicale, ouverte au vent de l’Esprit. Avec eux, je désire profondément être un acteur de ce renouveau.

 

1. Ecouter

Dans l’Eglise, tout commence et se transmet par l’écoute.

« Au commencement était la Parole », « Ecoute Israël… », « Celui-ci est mon fils bien-aimé : écoutez-le !»

Plusieurs membres de notre Eglise m’ont fait part de leur fatigue à la suite de la multiplicité des initiatives et décisions. Or, l’être est aussi important que le faire, il est même prioritaire. Un temps de retournement intérieur, de silence et de jeûne me paraît nécessaire. Notre Eglise a besoin d’une inspiration nouvelle qui redonne élan et vision : « Parle, Seigneur, ton serviteur écoute » !

Nous avons besoin de nous laisser interpeller en profondeur par l’Evangile de Jésus-Christ, Parole ultime de Dieu : dans un commun esprit de recherche, ouvrons nos cœurs les uns aux autres!

Ecouter Dieu, tout en écoutant les hommes et les femmes de notre temps. Les écouter signifie une Eglise proche de Dieu et proche des personnes, une Eglise capable d’accueillir leur soif d’amitié, de sens, d’identité, de liberté…Dans l’écoute nous nous laissons transformer par le « sacrement de la rencontre ». Nous réalisons combien grande est l’attente de nos contemporains à trouver des lieux de vie fraternelle. Si l’Eglise n’en offre pas, ils les chercheront ailleurs.

 

2. Prier

Aucun renouveau ne peut se faire dans la rupture : il commence toujours par la prière. Favoriser un esprit de prière selon des formes diverses, anciennes ou modernes : voilà ce dont notre Eglise a besoin ! J’encourage toute initiative visant à approfondir la vie de prière. Cette dernière permet de surmonter nos peurs, apaise, donne la force de pardonner et de demander pardon.

Si l’Eglise ouvre un espace à la prière, elle devient aussi un espace pour retrouver la confiance. Sans la prière, nos relations sont perturbées par le contrôle et les luttes de pouvoirs. La prière nous engage à vivre l’Evangile de la confiance et de la miséricorde. Elle nous garde dans l’humilité et la repentance.

Prier avant, pendant et après chaque rencontre d’Eglise. Accepter aussi de prier entre ministres. Donner le goût de la prière, du Pays d’en Haut à Sainte Croix, en passant par la rue de l’Ale.

Hors la prière, il est aussi impossible de nous laisser réconcilier. Or, notre Eglise a grand besoin de réconciliation ; mais pour cela il faut prier sans cesse, surtout pour ceux qui nous ont blessés ou dont on pressent l’hostilité : c’est bien ce que le Seigneur nous demande !

Enraciné dans la communauté de Saint Loup, comme accompagnateur, j’ai découvert l’immense cadeau que représente une communauté de foi, de vie et de prière. Je soutiens toute communauté de prière existante, tout mouvement de spiritualité chrétien. Je prie pour leur renouvellement et leur rayonnement et encourage toute initiative nouvelle. Notre Eglise a aussi besoin de la prière de ces communautés, comme elle a besoin de la prière des anciens, ces « experts de la vie de l’Eglise ».

 

3. Se réconcilier

Pour pouvoir rayonner dans notre société et devenir témoins de l’Evangile, nous avons à nous laisser réconcilier par le Christ les uns avec les autres. Annoncer l’Evangile de la réconciliation sans chercher d’abord à être réconciliés entre chrétiens serait un contre témoignage pour notre monde. Cette recherche est au cœur du ministère de dialogue œcuménique que j’exerce jusqu’à ce jour.

Se réconcilier signifie avant tout vivre la miséricorde, soigner les blessures. Il y a tant de blessures, tant d’hostilités, tant de critiques, tant de polarisations dans notre société et jusque dans l’Eglise. C’est se faire proche de chacun, surtout de ceux qui ont « faim et soif de justice ».

Se réconcilier signifie exercer l’autorité de manière concertée et pastorale : instaurer des relations cordiales avec tous, notamment avec les ministres, et ce, avant tout acte d’autorité ; rester attentif, avec l’aide de l’Esprit, à ne pas tomber dans l’autoritarisme ou la centralisation. (Voir annexe II)

Se réconcilier signifie introduire des procédures de décisions participatives, attentives aux minorités et à la temporalité. Le témoignage que nous donnons au monde passe non seulement par nos paroles et nos actions, mais aussi par notre manière de décider et d’être ensemble.

Se réconcilier signifie aussi la reconnaissance du pluralisme des couleurs théologiques et spirituelles au sein de l’Eglise, Corps du Christ aux multiples membres. (Voir annexe I)

Mais se réconcilier ne signifie pas que nous soyons d’accord sur tout : la réconciliation implique de «  trouver des manières d’être en désaccord – peut-être passionnément – mais en même temps nous aimer profondément les uns les autres et être profondément engagés les uns envers les autres. C’est aujourd’hui le défi pour l’Eglise si elle veut parler à notre société, qui se divise de plus en plus » (Justin Welby)

 

4. Evangéliser

Evangéliser – puisque nous avons une « bonne nouvelle » à partager – c’est annoncer que Dieu offre à chacun un nouveau départ possible ; c’est aussi se laisser évangéliser sans cesse par une rencontre personnelle avec Jésus-Christ et avec les personnes qu’il met sur notre chemin. C’est aussi sortir, tout comme le Christ a fait le premier pas dans notre direction. Inviter et témoigner sont des mots que nous avons à redécouvrir.

Evangéliser est le travail de chaque chrétien et s’enracine dans la confiance que la meilleure décision qu’un être humain puisse prendre, est de devenir disciple de Jésus-Christ. Mais évangéliser est d’abord l’œuvre de l’Esprit saint, à qui il faut donner une grande place pour réfléchir à ce thème qui sera prioritaire durant la prochaine législature.

Pour ma part, l’évangélisation se décline en cinq points principaux : aller aux périphéries, créer la communauté dans la paroisse, penser une formation en vue du témoignage, encourager les jeunes, vivre le défi œcuménique et interreligieux (Voir annexe III).

 

L’Eglise que je souhaite vivre

  • Avant d’être des lieux d’Eglise, des conseils, des assemblées, l’Eglise à laquelle j’appartiens est d’abord peuple de Dieu, communion fraternelle, Corps du Christ. Par leur foi en Lui, tous sont membres les uns des autres ; ils sont donc appelés à vivre des relations de don de soi, de pardon, de réciprocité, grâce au Christ, qui s’est donné pour nous réconcilier en Dieu.
  • Vivre l’Eglise signifie dès lors vivifier les relations entre ses membres (fidèles, ministres, responsables) et ses « jointures » institutionnelles, mais aussi avec les autres Eglises, les membres d’autres religions, la société civile et le monde politique.
  • Mais l’Eglise peut aussi être un lieu de tensions, de conflits, de jalousies, d’incompréhensions, de blessures dont les marques restent longtemps. Pour les traverser un regard constant sur le Crucifié qui a assumé toutes les divisions et une invocation permanente de l’Esprit du Ressuscité sont nécessaires. La Croix et la Colombe : c’est le logo de notre Eglise ! La vocation de l’Eglise est d’être en Christ une communauté de guérison et de réconciliation.
  • Dès lors je désire m’engager pour une Eglise où chacun puisse trouver sa place, selon sa vocation et son charisme, et où tous se découvrent frères et sœurs, à travers la Parole du Christ et dans l’Esprit saint
  • J’ai cette confiance que dans l’écoute, nous pouvons prier ensemble. Au cœur de la prière nous pouvons être réconciliés. Avec la réconciliation, nous pouvons être les témoins d’un Evangile d’amitié, de beauté et de compassion. Dans toute action je désire garder ces priorités à l’esprit.

Annexe I : Vivre le pluralisme en Eglise

Reconnaître la diversité des couleurs théologiques et spirituelles dans notre Eglise sur la base des principes constitutifs de l’EERV, qui sont fédérateurs, est l’une de mes préoccupations. Le dossier sur le pluralisme doit être rouvert.

Pour ma part, l’Église est un champ avec des fleurs aux couleurs et formes très différentes. Pour n’en privilégier aucune au détriment de l’autre, il faut les voir toutes ensemble. Aucune couleur ne devrait être exclue du bouquet. Aucune ne devrait dominer les autres. Un discernement spirituel et un dialogue restent donc à exercer avec chacune d’elles.

La couleur « évangélique » représente actuellement 2/5 des réformés pratiquants, selon une étude sociologique de l’Observatoire des religions. Nous les trouvons dans toutes les paroisses et dans tous les conseils de notre Eglise. Ils ne sauraient être considérés comme un élément hétérogène mais bien comme une couleur constitutive de notre Eglise évangélique et réformée.

Le Conseil Synodal est le Conseil de tous les protestants réformés vaudois. Je rends attentif le Synode à sa responsabilité de « préserver l’unité et la cohésion » de l’EERV (RGO, art. 18). Pour que cette unité et cette cohérence soient non seulement rétablies mais renforcées, il est vital que la pluralité des sensibilités théologiques de l’EERV soit réellement représentée au sein du Conseil Synodal.

 

Annexe II : Quatre réflexions sur l’exercice de l’autorité dans l’Eglise

  • Depuis le temps de mes études, un texte m’a toujours accompagné. Dans ses adieux aux anciens de Milet, l’apôtre Paul déclare : « Veillez (episkopein) sur vous-mêmes et sur tout le troupeau que le Saint-Esprit a remis à votre garde » (Actes 20,28). La fonction de « veiller sur » est collégiale : elle est exercée par un collège d’anciens. Elle est évidemment spirituelle : elle ne se vit pas ailleurs que dans l’Esprit saint, ce qui souligne l’importance de la prière, du discernement spirituel et des relations humaines que le Christ a inaugurées.
  • Jésus est le bon berger qui connaît son troupeau, et son troupeau le connaît. Il s’implique au point d’avoir l’odeur du troupeau qu’il garde. Alors les brebis l’écoutent. Ceci montre qu’il n’y pas d’autorité sans relations de confiance et de convivialité partagée. Dans l’Eglise ancienne, la qualité essentielle du responsable est la capacité de « se faire tout à tous ».
  • Je suis aussi inspiré par le modèle des relations entre le Père et le Fils, dans la communion de l’Eprit. Entre eux il y a unité et diversité absolues, sans domination ni subordination d’une personne sur l’autre. Ainsi dans l’Eglise du Christ aucune autorité ne peut être exercée en dehors de cette relation de communion. Tout est subordonné à un amour de service, à l’agapè. C’est dans ce cadre que se vit le rapport à l’argent. Dans l’Eglise ancienne, l’oikonomos, l’administrateur des biens de l’Eglise était considéré comme un ministère avec imposition des mains. Selon la 1e lettre à Timothée, un des critères de sélection d’un épiscope est la bonne gestion de sa maison. Cependant la gestion des biens doit être équilibrée par la vie spirituelle. Elle ne doit pas prendre le dessus sur la communion.  
  • C’est sur la base de ces points précédents que je comprends l’exercice collégial de l’autorité dans le Conseil synodal. Je n’hésite pas à me positionner, tout en gardant la relation. Par mon ministère de dialogue j’ai acquis la capacité d’accueillir une grande diversité d’opinions, de chercher un chemin commun et de motiver pour un projet. Je pense pouvoir m’insérer dans une équipe du Conseil Synodal déjà rôdée. J’apporterai mon point de vue, j’accueillerai celui des autres ; ensemble nous chercherons la « pensée du Christ », dans un esprit de soumission réciproque (1 Cor 2,16). Sur les sujets délicats, je mesure l’importance de prendre le temps de l’approfondissement avant de les introduire dans une séance décisionnelle du Synode. Je suis convaincu que la temporalité de l’Eglise est autre que celle de la société, parce qu’en elle le Ressuscité promet la lumière de sa présence.

 

Annexe III : L’action d’évangélisation en cinq points

  • Aller aux périphéries humaines

Evangéliser, c’est « annoncer la bonne nouvelle aux pauvres » (Luc 3,18). C’est aller là où plus personne ne veut aller : auprès des personnes âgées, des prisonniers, des malades, des réfugiés, des mendiants, des chômeurs en fin de droit, des séparés et divorcés (la moitié des couples !), des personnes qui souffrent par rapport à leur identité sexuelle, des personnes en recherche d’une vie spirituelle – et tant d’autres périphéries humaines de notre société.

Depuis 15 ans, j’accompagne un groupe de jeûneurs dans le cadre de Pain Pour le Prochain. Durant ces jeûnes de longue durée, j’ai appris que le vrai jeûne pousse à la recherche de la justice, au partage, à une vie plus simple et sobre dans le respect dû à la création, à une solidarité avec les plus démunis. Le jeûne nous conduit à être aussi présent aux grands défis de notre humanité contemporaine : réchauffement climatique, construction de la paix, développement équitable…

Pour moi, les solidarités sont essentielles dans le témoignage de l’Eglise. Que la diaconie entraîne toute l’Eglise vers les périphéries pour mettre les plus petits et les fragilisés au centre ! Ce sont eux qui nous évangélisent, car le Christ nous attend en eux : « Tout ce que vous avez fait aux plus petits de mes frères c’est à moi que vous l’avez fait ». (Mat 25,40)

  • Créer la communauté dans la paroisse

Selon moi la paroisse (et le ministère paroissial) reste l’élément de base de notre Eglise. Elle constitue le terreau des services communautaires régionaux ou cantonaux, de toutes les missions et initiatives nouvelles. Une paroisse vivante les stimulera, car ce sont les gens engagés dans les paroisses qui les soutiennent. Réciproquement, des expériences communautaires nouvelles contribuent au renouveau paroissial, dans la mesure où il y a un dialogue entre les divers acteurs. Ainsi, les membres des paroisses renouvelées sont envoyés vers les périphéries humaines.

Certains en viennent à dénigrer la paroisse et estiment que ses jours sont comptés. J’estime au contraire qu’il faut réveiller ce « géant endormi ». Car elle reste le lieu privilégié où commencer l’évangélisation. Tout en maintenant le multitudinisme nécessaire qui fait de la paroisse une fontaine où tous peuvent s’abreuver, le temps est venu de mettre l’accent sur le renouveau communautaire. Le plus grand défi que je perçois, est de créer la communauté dans la paroisse.

Donner des outils pour le renouveau de la vie communautaire, voilà ce que les paroisses attendent aujourd’hui de l’Eglise. Depuis deux ans, l’expérience de l’Evangile à la Maison est prometteuse. C’est un des outils qui peut aider à susciter des groupes de partage ou de maison, lieux privilégiés pour écouter Dieu et les besoins de nos prochains. D’autres expériences portent aussi de beaux fruits. Le tissu paroissial se renouvellera d’autant plus que l’Eglise deviendra une « communion de communautés » en lien les unes avec les autres et le culte dominical. Par là-même le culte se renouvellera aussi.

Plusieurs initiatives se vivent pour susciter et stimuler des communautés de base. Une des tâches essentielles du Conseil Synodal sera de thématiser leur place dans l’Eglise.

  • Une formation en vue du témoignage

Dans une perspective d’évangélisation, je mettrai l’accent sur une formation qui conduit à une personnalisation de la relation avec Dieu par le Christ. Favoriser la rencontre personnelle avec le Christ – qui relève de l’œuvre de l’Esprit – tel devrait être le but de l’action de l’Eglise. Dans la mesure où l’Evangile descend de la tête au cœur, les chrétiens deviennent des témoins, qui osent partager qui est Jésus pour eux et ce qu’il a fait pour eux. Une fois que cette rencontre avec le Christ est faite, les personnes se trouvent transformées. Tout le reste découle de cette expérience. C’est ainsi que l’Eglise s’édifie et grandit.

Ces derniers temps, des actions importantes (campagnes d’affichage, journée d’Eglise) ont été centrées sur l’Eglise. Cependant la mission ne se limite pas à dire ce qu’est l’Eglise, mais d’abord à annoncer qui est le Christ. Pourquoi hésite-t-on à nommer Celui qui est à la source de la vie de l’Eglise ?

Promouvoir une formation en vue du témoignage et faire tourner notre mission autour du Christ et non autour de l’Eglise, voilà « une révolution copernicienne » à mettre en œuvre.

  • Encourager les jeunes

Depuis quelques temps mon épouse et moi avons très à cœur d’encourager les jeunes artistes chrétiens afin qu’ils fassent rayonner l’Evangile à travers leur art. L’année dernière, j’ai consacré trois mois de congé de ressourcement à visiter une cinquantaine d’artistes. Avec les personnes, de plus en plus nombreuses, qui se déclarent sans confession, les jeunes que l’Eglise arrive difficilement à rejoindre, sont notre plus grande périphérie. (Voir sur notre site www.consolartes.blogspot.com notre démarche et les entretiens avec ces artistes.)

Soutenir des initiatives intergénérationnelles et développer en particulier un ministère artistique parmi les jeunes chrétiens me semblent être vital pour rejoindre la jeunesse.

  • Ensemble : le défi œcuménique et interreligieux

Aujourd’hui, le défi est de vivre et de transmettre l’Evangile ensemble, avec nos diverses couleurs spirituelles. S’enraciner dans l’Evangile et désirer le partager comme un trésor qui nous rassemble vont de pair avec toute forme de dialogue.

Le défi œcuménique : le monde nous juge sur la capacité des Eglises à être ensemble. Prier et témoigner ensemble sont essentiels. A travers mon ministère dans le dialogue œcuménique j’ai développé de précieuses relations de prière, de confiance et de collaboration avec chacune des Églises dans le canton et au delà. Cette passion de la rencontre et du dialogue est constitutive de ma vocation.

Pour cette raison, je pense bien connaître notre Eglise et particulièrement la tradition réformée : les nombreuses rencontres vécues, les dialogues partagés me renvoient inévitablement à moi-même et à mon Eglise. Cela m’a conduit à approfondir les sources réformées et les divers dialogues où les Églises réformées sont actuellement engagées.

Le défi interreligieux : je vis le dialogue avec des membres d’autres religions depuis 20 ans en participant, entre autres, aux activités de la maison de l’Arzillier (comme membre de son comité). Devant la sécularisation et le matérialisme de notre société, je pense que les religions ont la « mission commune » de rappeler des valeurs pour le vivre ensemble et développer « la dimension spirituelle de la personne », comme le stipule la Constitution vaudoise.


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