icone misericorde Taize

Miséricorde, coeur de l’Evangile

icône de la miséricorde, Taizé

Nous avons tous besoin de miséricorde, croyants ou non croyants, chrétiens ou musulmans, catholiques ou protestants. En 2016, le pape François a proposé une « Année de la miséricorde ». Mais chaque annéée est en fait une « année de grâce ». Jésus en parle: elle est le temps qui dure jusqu’à son retour! La miséricorde : une entrée vers le coeur de l’Evangile!

 Le goût de la miséricorde. Retraite de l’Avent sur le Psaume 34, pour entrer dans l’année de la Miséricorde

« Voyez, goûtez combien le Seigneur est bon ». Le psaume 34 nous dit que le Seigneur est bon avec nous pour que nous soyons bons les uns avec les autres. Il vient et nous appelle à l’aimer pour que nous puissions nous aimer les uns les autres. Ce psaume affirme à sa manière ce que Jésus dit dans l’Evangile : « Soyez miséricordieux, comme votre Père céleste est miséricordieux » !

Marie, pèlerine de miséricorde.

La vie entière de Marie a été pèlerinage où elle a fait l’expérience de la miséricorde. Elle a été une pèlerine de miséricorde. Son destin est unique, mais elle est aussi un modèle de l’Eglise, comme la présentent les réformateurs, à la suite des Pères de l’Eglise. Sa vie, telle que les Evangiles la racontent, est un pèlerinage en plusieurs étapes, qui peuvent aussi être celles de chaque chrétien.

Rencontrer la miséricorde à travers l’expérience de la lectio divina

 « Que ta miséricorde me pénètre et je vivrai, car ta Parole fait mes délices » (Psaume 118 (119),77). Ce verset du Psaume qui chante la beauté de la Parole fait le lien entre la rencontre avec la miséricorde divine et l’accueil de la Parole de Dieu. Celui qui en « fait ses délices », c’est à dire la médite et la met en pratique sera visité par l’amour de Dieu.
Dans l’Evangile de Jean on trouve ce même lien quand Jésus déclare : « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma Parole, et mon Père l’aimera ; nous viendrons à lui et nous ferons notre demeure auprès de lui » (Jean 14,23. Lire ici

L’expérience de la miséricorde de Dieu dans la mystique chrétienne.

 Les études sur la mystique se multiplient aujourd’hui, même dans le protestantisme auquel j’appartiens, qui pourtant l’a longtemps tenue comme suspecte. En milieu francophone, on citera en particulier les travaux de Carl Keller et plus récemment de Michel Cornuz. Ce dernier définit la mystique comme « une recherche personnelle d’union avec Dieu par une démarche de détachement intérieur ». Le processus pour y arriver est le détachement intérieur. Au bout du chemin du mystique, ce n’est plus son moi qui est au centre, mais Dieu et sa miséricorde. Lire ici

La miséricorde de Dieu chez les Pères et les Mères de l’Eglise.

 Après la Révélation que nous a faite Jésus que Dieu est Père, Dieu est Trinité – révélation synthétisée dans l’affirmation de saint Jean « Dieu est amour » (1 Jn 4,8.16) –, il est facile d’imaginer qu’on ne puisse, de fait, rien dire de plus.

Toutefois, Saint Jean qui sera surnommé « le théologien » par le christianisme oriental, affirme dans sa conclusion que tout n’a pas été écrit de ce qui a été révélé (cf. Jn 20,30- 31 ; 21,24-25). Saint Augustin, évêque d’Hippone en Afrique du Nord (354-430) dira plus tard que « les apôtres, tout en ayant la compréhension de tout, ont parlé de peu de choses […] pour laisser à ceux qui les suivaient la compréhension du reste ». Il justifiait ainsi la recherche théologique qui n’a cessé de se développer depuis l’époque post-apostolique. Lire ici

La miséricorde de Dieu dans le Nouveau Testament

 Parfois, dans le souci de nous élever, nous oublions cette grande vérité : que Dieu, en fait, « a incliné ses cieux et est descendu » vers nous, pour que nous le rencontrions, pour être avec nous et au milieu de nous : « Emmanuel » … « Dieu-avec-nous » …

Le christianisme voit dans l’Incarnation la révélation définitive de ce Dieu. C’est en sauveur que le Dieu d’Israël se révèle au début de son histoire, c’est en sauveur qu’il se révèle de manière définitive en Jésus (dont le nom signifie « le Seigneur – YHWH – sauve »). Lire ici 

La miséricorde de Dieu dans l’Ancien Testament

Le Nouveau Testament révèle que « Dieu est amour ». Nous le savons depuis que Jésus est venu. Mais qu’en est-il de l’Ancien Testament ? Cette réalité en est-elle absente ? On cultive parfois la fausse idée que Jésus est venu apporter une image d’un Dieu d’amour alors que l’Ancien Testament parle d’un Dieu dur. Une idée pas nouvelle, puisqu’on la rencontre dès les premiers siècles, avec le théologien Marcion, qui avait exclu l’Ancien Testament du culte de l’Eglise. Rien de plus faux ! Quand on le lit, on est dès sa première page devant un Dieu qui bénit l’homme et la femme et leur manifeste sa miséricorde. En effet la révélation fondamentale dans l’Ancien Testament est « Le Seigneur est un Dieu de tendresse et de grâce, lent à la colère et abondant en miséricorde et fidélité ». (Ex. 34,6s) Lire ici

Racines de la Miséricorde. Approche interreligieuse

 La miséricorde, ce mot très ancien retrouve de manière étonnante son sens profond depuis peu de temps. Pour les religions monothéistes, il exprime ce que Dieu a de plus profond à communiquer. Le second nom de l’amour dans sa capacité à être proche de toute souffrance. C’est ainsi que le Dieu biblique se présente à Moïse avec les mots : « Le Seigneur, le Seigneur, Dieu de miséricorde et de pitié, lent à la colère, riche en grâce et en fidélité », et toute la Bible est la confirmation de cette phrase, jusqu’à Jésus qui invite à répondre à la miséricorde divine en la pratiquant : « heureux les miséricordieux, car Dieu leur fera miséricorde ». Dans le Coran, chaque sourate commence par la formule « Au nom de Dieu le Miséricordieux, empli de compassion ». Et les croyants ont à s’encourager mutuellement à la miséricorde (90,17). Dans le bouddhisme, on parle de compassion : l’homme doit être compatissant pour la solidarité et la responsabilité qui le lie à tous les êtres vivants. Lire ici 

Quelques prédications

Sa miséricorde s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent (Luc 1,50)

La misère devant la Miséricorde : deux femmes devant Jésus (Luc 7 et 13) 

Tendresse, l’autre nom de miséricorde 


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