Voici un message que j’ai donné dans une église presbytérienne à Lahore lors de mon récent séjour au Pakistan (18 novembre 2025). Avec Olivier Fleury, j’ai parlé de l’initiative JC2033. On m’a demandé de réfléchir à la résurrection en relation avec les femmes, car la majorité des personnes présentes à la réunion étaient des femmes.
JC2033 est une initiative centrée sur la résurrection de Jésus. Je voudrais proposer une brève méditation sur ce grand événement. Commençons par une question simple : qui ont été les premiers témoins de la résurrection ?
Les premiers témoins : des femmes
Certains répondront peut-être : les apôtres. Mais en fait, les premiers témoins ont été les femmes.
Qui se tenait près de la croix de Jésus ? Où étaient les apôtres ? Ils n’étaient pas là, seul Jean était resté. Mais trois femmes étaient présentes : Marie, la mère de Jésus, Marie-Madeleine et Marie, la femme de Cléophas.
Qui se trouvait au tombeau de Jésus ? Encore une fois, ce sont les femmes.
Et le matin de la résurrection, elles ont été les premières à se rendre au tombeau. La première personne à voir le tombeau vide et Jésus vivant fut Marie-Madeleine. Elle apporta la bonne nouvelle aux apôtres et devint, en quelque sorte, « l’apôtre des apôtres ».
Ainsi, lorsque nous disons que notre foi est fondée sur la résurrection de Jésus, nous affirmons également que les femmes furent les premières témoins et qu’elles enseignèrent aux apôtres. À cette époque, c’était révolutionnaire : des femmes enseignant à des hommes.
Sur le chemin d’Emmaüs
Marchons maintenant sur le chemin d’Emmaüs. Vous vous souvenez de l’histoire des deux disciples : ils marchaient, tristes et confus, discutant, sans être d’accord, de ce qui était arrivé à Jésus. Un étranger les rejoignit, mais ils ne le reconnurent pas. C’était Jésus. Il commença à leur enseigner et à leur expliquer les Écritures.
Quand ils arrivèrent au village d’Emmaüs, ils lui dirent : « Reste avec nous, car le soir approche. » Il entra dans la maison avec eux. Autour de la table, ils commencèrent à manger, et lorsque Jésus prit le pain, le bénit et le rompit, leurs yeux s’ouvrirent. Ils le reconnurent, et à ce moment-là, il disparut de leur vue.
Un autre moment où « les yeux s’ouvrirent »
Je vais vous poser une autre question : où ailleurs dans la Bible pouvons-nous lire que des personnes ont ouvert les yeux ? Un homme et une femme qui ont ouvert les yeux sur eux-mêmes ? Où cela est-il écrit ?
Il s’agit d’Adam et Ève.
Peut-être que l’Évangile de Luc veut nous faire voir quelque chose d’important ici. Dans le texte, nous n’avons que le nom de Cléopas : Cléopas et une autre personne. Peut-être que cette personne était Marie de Cléopas, sa femme. Si c’est le cas, alors ensemble, ils ont ouvert les yeux et sont devenus témoins de Jésus ressuscité.
Quand Adam et Ève ont ouvert les yeux, ils ont ressenti de la honte et se sont cachés. Mais sur le chemin d’Emmaüs, un homme et une femme ouvrent les yeux et deviennent missionnaires du Christ ressuscité.
Hommes et femmes exerçant ensemble leur ministère
Ainsi, cette histoire nous enseigne que dans le Seigneur, les hommes et les femmes sont appelés ensemble à être ministres et missionnaires de Jésus ressuscité.
J’ai eu la grâce d’avoir une bonne épouse. Chaque matin, nous lisions ensemble un verset ou un court passage de la Bible. Nous le lisions, puis nous gardions le silence, et ensuite nous partagions ce qui avait touché nos cœurs. Puis nous priions ensemble. Cela est devenu l’axe spirituel de ma vie de notre vie de couple.
Ma femme est décédée il y a deux ans. Et si le Seigneur me donne une nouvelle épouse, le plus important sera que nous puissions ouvrir la Bible ensemble, offrir nos cœurs à Jésus ressuscité et prier ensemble.
Un principe chrétien fondamental du mariage
Si vous cherchez une épouse ou un époux, la première chose à discerner est la suivante : Cette personne sera-t-elle capable de lire la Bible avec moi, de garder le silence devant Jésus ressuscité et de prier ensemble ?
Comprenez-vous ? Êtes-vous d’accord ? Oui. Alors vivons ainsi.
Comme le dit Paul, « dans le Seigneur, la femme n’est pas indépendante de l’homme, ni l’homme indépendant de la femme. » (1 Co 11.11)

