Dès le début de l’Église, l’identité de Jésus a été un ‘signe de contradiction’. La question de Jésus «qui dites-vous que je suis» est posée à toutes les générations (Mt 16,15). 1700 ans après sa tenue, quelle est l’actualité du concile de Nicée pour le dialogue œcuménique et la place donnée à son credo affirmant la double nature divine et humaine du Christ?
La question de la nature du Christ se pose de manière cruciale pour les Églises réformées et le dialogue œcuménique, estime Martin Hoegger, chargé de cours à la Haute École de théologie protestante de la Suisse romande (HET-PRO).

Le concile de Nicée a répondu à cette question de Jésus sur son identité en affirmant fortement et de manière non équivoque, sa divinité, à une époque où elle était niée, à des degrés divers, relève le pasteur dans une contribution à un colloque de l’Eglise évangélique réformée de suisse (EERS) en 2024.
Cette confession – contestée dès le début – est ‘l’article par lequel l’Église tient ou tombe’. Une Église sans le Dieu devenu Homme, mort et réellement ressuscité ne tiendra pas, s’il n’est pas au cœur de son identité.