Culte pentecôtiste au Brésil ((Getty Images: EVARISTO SA)
Le pentecôtisme, en tant que mouvement spirituel né au début du XXᵉ siècle, a profondément marqué le christianisme mondial. Par son accent sur l’expérience du Saint-Esprit, la prière fervente et la mission, il a redonné vitalité à la foi de millions de croyants, en particulier dans le Sud global. Pourtant, dans bien des contextes, son rapport à la théologie historique et à l’héritage doctrinal de l’Église ancienne demeure encore en voie d’approfondissement.
C’est dans ce contexte qu’intervient la réflexion de Mayara Amaral Pazeto, jeune théologienne pentecôtiste brésilienne dont la voix s’impose aujourd’hui comme l’une des plus prometteuses du dialogue œcuménique latino-américain. Membre du mouvement Somos uno (« Nous sommes un »), né en lien avec le mouvement des Focolari, elle s’inscrit dans cette nouvelle génération de pentecôtistes désireux de conjuguer expérience spirituelle et enracinement théologique.
Le témoignage de Mayara
En mars 2025, j’ai fait la connaissance de Mayara lors d’un congrès international du mouvement des Focolari, dans les hauteurs de Rome. Elle avait livré un témoignage personnel marquant. Animée par « la patience et l’espérance dans la tribulation » (Rm 12,12), elle y racontait comment on lui avait caché pendant de nombreuses années qu’elle était née d’une relation extra-conjugale de son père. Celui-ci, après une conversion au Christ, était devenu pasteur pentecôtiste. À l’âge de seize ans, elle a rencontré son père pour la première fois ; ce moment fut pour elle le début d’une rencontre avec le Christ vivant, qui l’a conduite sur le chemin du pardon et de la réconciliation.
« La tribulation est devenue vocation », a-t-elle confié : dans la lumière du Christ, sa blessure s’est transformée en appel.
Deux ans plus tard, elle fait l’expérience bouleversante de l’Esprit saint. Découvrons son témoignage :
« J’ai vécu l’expérience du baptême dans l’Esprit Saint le 14 décembre 2013. Ce jour-là, j’étais à l’église. J’avais dix-huit ans, et, pour être honnête, tout cela me paraissait un peu fou. Je faisais partie d’une communauté pentecôtiste, mais mon cœur demeurait fermé, rempli de questions. Pourtant, ce jour-là, j’ai prié ainsi :
« Jésus, je ne sais pas ce que c’est, mais aujourd’hui, je veux ouvrir mon cœur. Si tu veux me donner cette grâce, me voici. »
Et c’est alors que tout a basculé. J’ai senti comme si quelqu’un posait les mains sur ma tête, et tout mon corps s’est embrasé, de la tête aux pieds.
Ce fut une expérience bouleversante. Jésus m’a appris une grande leçon : lorsque j’ai ouvert mon cœur, l’Esprit est venu, et ma vie a été complètement transformée. Depuis ce jour, j’essaie toujours de garder le cœur ouvert à ceux que je rencontre. »
En poursuivant des études dans une faculté de théologie catholique, elle a découvert un appel à l’œcuménisme, qu’elle perçoit comme une dimension constitutive de la mission chrétienne. Cette découverte l’a conduite à s’engager dans le dialogue entre catholiques et pentecôtistes et à contribuer à la fondation du mouvement charismatique Somos uno, dont la mission est d’édifier l’unité spirituelle et missionnaire des chrétiens au Brésil.
L’unité dans la spiritualité pentecôtiste : une expérience vivante de l’Esprit
Pour Mayara, l’unité ne s’organise pas : elle s’expérimente, elle se vit. Vivre l’unité, c’est se laisser enflammer par l’Esprit jusqu’à ce que tout égoïsme fonde, transformant le « je » en « nous ». Et ce « nous » ne se replie pas sur lui-même : il est tourné vers la mission de l’Église. Ainsi, l’unité a un caractère missiologique : l’Esprit unit pour envoyer. L’unité n’est pas une fin en soi, mais le moyen par lequel Dieu agit dans le monde, jusqu’à ce que, par l’œuvre et la grâce de l’Esprit, nous parvenions à la pleine unité.
Depuis la célèbre adresse du 312 rue Azusa, des missionnaires sont partis vers toutes les nations : l’unité dans l’Esprit est devenue unité dans la mission. Un siècle plus tard, les pentecôtistes, convaincus que le baptême dans l’Esprit donne aux chrétiens le pouvoir d’annoncer la Bonne Nouvelle, sont devenus une grande force évangélisatrice.
La lecture de Jean 17 éclaire cette dynamique : l’unité est une expérience mystique d’habitation — être et vivre avec le Christ. « Moi en eux et toi en moi » : le Christ en nous et nous en Christ. Cette habitation mutuelle est l’œuvre de l’Esprit dans le cœur du croyant. L’unité est donc un état de présence partagée, non pas une structure élaborée. Le même Esprit, habitant différentes personnes, crée entre elles un lien vivant afin qu’elles soient un.
C’est là le cœur du message de Jean 17 : Jésus dit qu’il a partagé sa gloire pour que nous soyons un. Il ne dit pas que nous goûterons à la gloire après avoir atteint l’unité, mais que c’est dans la gloire que l’unité s’accomplit. D’où une question essentielle : qu’avons-nous fait de la gloire de Jésus ?
Sans gloire, il n’y a pas de véritable communion. Car la gloire unit des personnes différentes, venues de pays et de traditions diverses, en une seule voix. Là où il y a la gloire, il y a l’unité ; et là où il y a l’unité, la gloire se manifeste.
C’est pourquoi la louange, la prière et l’adoration occupent une place centrale dans la spiritualité pentecôtiste : le peuple de Dieu, réuni en assemblée, manifeste à l’unisson la gloire du Seigneur. Dans cette communion vibrante, le peuple adore, crie, chante et bénit le nom saint du Seigneur.
Une unité au service de la mission
Les pentecôtistes croient que Dieu unit son peuple afin qu’il puisse servir le monde. L’unité de l’Église est donc ordonnée à la mission : elle est un signe pour le monde. C’est en ce sens que l’unité peut être qualifiée de moyen.
Elle possède d’abord une dimension eschatologique — car, à la fin de l’histoire, tous seront rassemblés dans la présence du Seigneur dans l’unité —, mais elle est également une réalité missionnaire. Dieu nous unit pour que nous soyons des serviteurs du monde, afin que notre unité devienne un témoignage d’amour concret, se manifestant dans le service.
Cette perspective découle de la conscience que le monde souffre, pleure et affronte de nombreuses difficultés. Si l’amour chrétien ne se traduit pas en service, il perd sa substance. C’est pourquoi l’unité est comprise à la fois comme moyen et comme expression d’une humanité renouvelée en relation avec la mission. Cette dimension missiologique est particulièrement chère au pentecôtisme.
En effet, lorsque le croyant fait l’expérience de l’Esprit, celle-ci le pousse naturellement au service de la communauté. Il se demande alors : « Que puis-je faire ? ». L’expérience de l’Esprit est concrète : elle n’est ni idéalisée ni abstraite. L’Esprit n’est pas une idée ; il ne peut être réduit à une simple émotion passagère. Ce qui est vécu spirituellement doit se traduire en mission.
Ainsi, l’unité est à la fois un moyen au service de la mission et la plénitude même de l’Église en marche vers la Jérusalem céleste. Dans ce pèlerinage, l’Esprit accompagne le peuple de Dieu, le façonne et le transforme en peuple de l’Alliance.
La réception du Concile de Nicée dans le milieu pentecôtiste
« En ce qui concerne le Concile de Nicée, poursuit Mayara, je ne dirais pas que l’ensemble des Églises pentecôtistes — en particulier en Amérique latine — possède une compréhension approfondie de ce qu’a représenté ce concile. Cependant, j’observe avec beaucoup d’espérance l’intérêt croissant que manifestent les pentecôtistes pour la théologie et pour l’histoire de l’Église. »
Le pentecôtisme est né avant tout comme un mouvement fondé sur l’expérience spirituelle. Lorsque les premiers croyants, marqués par une rencontre intense avec l’Esprit, sont retournés dans leurs communautés, beaucoup d’entre eux n’ont pas su y demeurer durablement : le premier message pentecôtiste fut avant tout expérientiel, centré sur la rencontre avec Dieu, davantage que sur l’enseignement doctrinal¹. Aujourd’hui, toutefois, on assiste à un retour vers l’étude et la redécouverte de l’histoire ecclésiale.
Si l’on considère maintenant les Églises et communautés qui cherchent à mettre en œuvre ce que le Concile de Nicée a signifié, on ne trouvera pas nécessairement la récitation explicite du Credo. Cependant, les affirmations de foi qu’il contient sont bien présentes dans la vie et la foi des communautés. Tout ce que le Credo nicéen a proclamé se trouve implicitement confessé : dans la croyance, dans la vie spirituelle et dans la foi des fidèles.
« Cela dit, si l’on me demandait si tous les pentecôtistes savent réciter le Credo de Nicée, je répondrais que non. Il reste un vaste travail de conscientisation à accomplir, afin d’aider l’Église à revenir à l’essentiel de la foi — à ce qui a été défini de manière œcuménique et qui constitue le cœur même du christianisme, » conclut Mayara.
Pentecôtistes et Spiritualité de l’unité
Qu’ont en commun les pentecôtistes et les Focolari, se demande encore Mayara ? Chiara Lubich et le mouvement des Focolari sont nés d’un désir ardent de vivre l’Évangile, le même souffle qui animait les premiers pentecôtistes. Les deux mouvements sont issus d’une expérience de l’Esprit qui renouvelle l’Église. Leur point de convergence se trouve dans une spiritualité profondément pneumatologique.
Les Focolari et les pentecôtistes peuvent se reconnaître dans la même impulsion de l’Esprit, qui appelle à la communion. Pour Chiara Lubich, la spiritualité des Focolari devait être dans le monde une manière d’être « sel et lumière ». C’est aussi la perspective du pentecôtisme : un style de vie enraciné dans le mystère du Christ, accessible à tous — non seulement aux moines et aux contemplatifs, mais aussi aux hommes et aux femmes ordinaires, dans leurs activités et leur service quotidiens.
Dans les deux cas, l’amour est le signe de la présence de l’Esprit. Il s’agit d’une communion réelle, non pas d’une simple idée. Les pentecôtistes parlent de « renouveau » ; les Focolari, de « Jésus au milieu ». Là où il y a l’amour, il y a l’Esprit. Là où il y a l’Esprit, il y a l’unité. Et là où il y a l’unité, le monde croit.
Le pentecôtisme exprime le cri de l’Esprit pour une Église vivante, tandis que les Focolari représentent la réponse d’une Église qui vit pour aimer.
Pour conclure, à partir de la spiritualité pentecôtiste, on peut dire que l’avenir de la mission chrétienne sera œcuménique et charismatique : une véritable Pentecôte de l’unité, comme en Actes 2, où chacun parlait sa propre langue mais proclamait le même message. Une symphonie vivante qui prépare l’Église à la rencontre nuptiale du Christ avec les invités eschatologiques de toutes les nations.
L’unité que Dieu propose ne cherche pas à abolir les différences, mais à les transfigurer, jusqu’à ce que l’Esprit et l’Épouse puissent dire ensemble : « Viens ! ».
Reydibel, une vocation à l’unité
Reydibel Mesa est une pentecôtiste vivant aujourd’hui dans une communauté des Focolari à Budapest. Elle est née au Venezuela dans une famille partagée entre deux confessions : son père est pentecôtiste et sa mère catholique. Elle a grandi auprès de sa grand-mère paternelle, femme de foi et fondatrice de l’Église pentecôtiste de sa ville. C’est auprès d’elle qu’elle a découvert la prière, la confiance en Dieu et la force de l’Esprit Saint. Sa grand-mère lui a transmis une foi simple et solide, fondée sur la conviction que Dieu n’abandonne jamais.
Baptisée et formée dans l’Église pentecôtiste, Reydibel y a appris à se laisser guider par l’Esprit. À l’adolescence, elle rencontre le mouvement des Focolari et découvre chez ces jeunes catholiques un même désir de vivre l’Évangile au quotidien. Surprise et touchée par leur témoignage, elle participe à un congrès où Chiara Lubich cite cette parole de Jésus : « Père, que tous soient un » (Jn 17,21). Ce verset résonne profondément en elle, comme un appel personnel : « Vis pour cela. » Depuis ce jour, une passion pour l’unité habite son cœur.
Cette expérience la pousse à s’engager dans le dialogue entre Églises. Dans sa ville, elle participe chaque année à la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens, où catholiques, baptistes, presbytériens et pentecôtistes prient ensemble. Elle découvre alors une atmosphère de fraternité dans laquelle les différences s’effacent devant la présence de Jésus. Malgré les incompréhensions, cette démarche œcuménique devient pour elle une source de joie et de fidélité à l’Évangile.
Peu à peu, Reydibel ressent l’appel de Dieu à se consacrer au sein du mouvement des Focolari. Ce choix ne fut pas simple : ni sa famille ni sa communauté ne comprenaient comment elle pouvait vivre parmi des catholiques tout en demeurant pentecôtiste. Le moment décisif fut celui où sa grand-mère, avec une douceur désarmante, lui dit : « Je crois que Jésus est heureux de ton choix », avant de lui donner sa bénédiction. Son pasteur, lui aussi, l’encouragea : « Si l’Esprit te conduit là-bas, suis-le. »
Aujourd’hui, Reydibel vit à Budapest dans une communauté Focolare. Elle y découvre une fraternité concrète, fondée sur la prière, le service et l’écoute mutuelle. Être pentecôtiste parmi des catholiques n’est pas pour elle une contradiction, mais une vocation : vivre le rêve de Jésus, que tous soient un. Elle en est convaincue : l’unité est possible, car l’Esprit Saint ne connaît pas de frontières.
Le mouvement pentecôtiste : une réactualisation du baptême chrétien
Lors de la rencontre en ligne du 1er novembre, Sandra Ferreira, co-directrice du Centre pour l’unité chrétienne du mouvement des Focolari et également brésilienne, a estimé que tous les mouvements nés dans les différentes Églises sont des œuvres de l’Esprit Saint, des charismes donnés à l’Église pour aujourd’hui. On pourrait dire que chacun de ces mouvements représente une vivification de la foi chrétienne et une actualisation du baptême.
« Je vois là comme une image du baptême dans l’Esprit, car ce baptême est une manière de se réapproprier le don que Dieu nous a fait. Que nous ayons été baptisés enfants ou adultes, peu importe : nous sommes appelés à redécouvrir ce don et à le faire fructifier. Il s’agit d’une prise de conscience plus profonde de notre identité chrétienne, » affirme-t-elle.
Beaucoup de personnes, une fois baptisées, ne vivent plus réellement comme des chrétiens. Pourtant, le baptême n’est pas seulement un rite du passé : il est donné pour que nous vivions aujourd’hui ce que nous avons professé à ce moment-là.
Ainsi, chaque charisme suscité par l’Esprit aide les chrétiens, à sa manière propre, à vivre plus consciemment leur foi et leur vocation baptismale. Vivre avec une conscience renouvelée de ce que signifie être chrétien, c’est en quelque sorte réactualiser notre baptême, lui redonner toute sa force spirituelle et missionnaire.
« Cette perspective est belle, car elle nous invite à reconnaître dans le mouvement pentecôtiste – comme dans d’autres mouvements spirituels – une œuvre de l’Esprit qui ravive la foi des croyants et ranime la grâce du baptême. C’est une invitation à vivre pleinement ce que nous avons reçu, dans la joie et la puissance de l’Esprit Saint, » conclut S. Feirreira.
Conclusion
À travers ces voix se dessine une vision renouvelée du pentecôtisme, enracinée dans la conviction que l’Esprit Saint est le protagoniste de l’unité et de la mission de l’Église. Loin d’être un mouvement marginal, le pentecôtisme apparaît comme une force spirituelle et théologique capable de raviver la foi et la conscience baptismale des chrétiens et de réconcilier expérience et doctrine, ferveur charismatique et enracinement ecclésial.
L’unité, dans cette perspective, n’est pas un concept abstrait ni un programme institutionnel : elle est une expérience vivante, une réalité mystique façonnée par la présence du Christ dans son peuple. L’Esprit transforme le « je » en « nous » et fait de la communion fraternelle le moteur même de la mission. Ainsi, l’unité devient à la fois moyen et finalité, don et tâche, adoration et envoi.
La redécouverte du Credo de Nicée dans le milieu pentecôtiste s’inscrit dans ce mouvement de maturation. Elle rappelle que la foi confessée dans les premiers conciles demeure la base sur laquelle toute expérience spirituelle doit se déployer. Ce retour aux fondements chrétiens, vécu dans la liberté et la créativité de l’Esprit, ouvre un espace fécond pour un œcuménisme charismatique, où la confession commune de la Trinité s’unit à la vitalité du témoignage.
Enfin, comme le souligne Sandra Ferreira, le pentecôtisme peut être compris comme une vivification de la foi et une réactualisation du baptême chrétien : il réveille la grâce endormie, ranime la joie de croire et appelle les chrétiens à vivre pleinement ce qu’ils professent. En ce sens, il ne s’oppose pas à la tradition, mais l’actualise dans la puissance de l’Esprit.
Je ne peux que confirmer cela à partir de mon propre itinéraire. Il y a cinquante ans, j’ai moi-même vécu une expérience de “baptême dans l’Esprit Saint”, inoubliable, alors que je ne connaissais rien du renouveau charismatique ni du pentecôtisme. Cette rencontre fondatrice avec le Christ vivant est devenue l’axe spirituel de ma vie (voir ici mon témoignage). Tout en demeurant enraciné dans mon Église réformée, j’ai progressivement été exposé à la spiritualité charismatique et au mouvement pentecôtiste.
Au fil des années, cette ouverture s’est transformée en histoire partagée avec des frères et sœurs d’autres traditions chrétiennes. J’emploie ici la notion développée par Friedrich Wilhelm Graf, selon laquelle les confessions ne sont pas des mondes clos, mais des traditions enchevêtrées (Verflechtungsgeschichte). Elles partagent plus d’histoire qu’elles ne veulent bien l’admettre : elles ont évolué ensemble, affronté les mêmes crises, appris les unes des autres. Dans cette perspective, nos chemins ecclésiaux et personnels s’inscrivent dans une histoire spirituelle commune, où l’Esprit Saint tisse des liens inattendus entre les traditions.[1]
Aujourd’hui, je vis avec gratitude cette communion concrète. Pasteur réformé, membre du mouvement des Focolari (voir ici quelques publications sur ce lien), je collabore avec des pentecôtistes dans plusieurs initiatives, notamment le Forum chrétien romand et francophone et JC2033.
Peut-être est-ce là un signe de notre temps : dans la diversité des dons et des expressions ecclésiales, l’Esprit Saint prépare une nouvelle Pentecôte, où la louange, la foi et l’amour se rejoignent pour annoncer ensemble le Christ, « Dieu et Sauveur », jusqu’à ce que l’Esprit et l’Épouse puissent dire d’une seule voix : « Viens ! ».
[1] Sur la notion d’« histoire partagée », voir Friedrich Wilhelm Graf, Die Wiederkehr der Götter. Religion in der modernen Kultur (Munich, C.H. Beck, 2004). Graf y distingue trois modèles pour comprendre le pluralisme religieux moderne : le marché religieux, le champ religieux et la shared history. Ce dernier met en lumière le fait que les confessions religieuses, loin d’évoluer isolément, partagent une histoire commune marquée par des influences réciproques, des crises partagées et des apprentissages mutuels.


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