Jesus riant

La joie complète

L’Évangile parle souvent de la « joie complète », ou de la « grande joie », ou encore de la « joie parfaite ».

On connaît l’objection de Nietzsche qui ne découvrait pas la joie chez les chrétiens, ce qui constituait pour lui un obstacle à la foi : « Je croirais en Dieu, lorsque les chrétiens auront une tête de ressuscités » !

Faut-il alors ne plus la rechercher ? Et se contenter de petites joies ?

Cherchons alors les contours de cette joie complète dans les Évangiles !

 

 1. La grande joie de la rencontre avec le Ressuscité

La joie complète naît d’abord d’une rencontre. Les Évangiles parlent de la « grande joie » des femmes qui ont rencontré le Ressuscité (une joie mêlée de crainte, il est vrai). Puis de la « grande joie » des disciples qui retournent à Jérusalem après l’ascension de Jésus.

« Elles s’éloignèrent vite du tombeau, avec crainte et avec une grande joie, et elles coururent porter la nouvelle aux disciples. » Matthieu 28,8

« Quant à eux, après s’être prosternés devant lui, ils retournèrent à Jérusalem avec une grande joie » Luc 24,52.

Désormais la joie est la marque du chrétien. Le signe que le Ressuscité est parmi nous. Le défi est alors de vivre de telle manière que cette joie soit toujours en nous et entre nous. Et si elle est absente d’y remédier tout de suite.

Que tout ce que nous faisons soit cause de joie…même si parfois des mesures peuvent d’abord provoquer de la tristesse.

Si c’est une « tristesse selon l’Esprit », elle conduira à la repentance et au pardon qui ouvrent toujours à la joie

 

2. La joie complète, fruit de l’humilité

« Celui qui a l’épouse, c’est l’époux ; dit le Baptiste, mais l’ami de l’époux qui se tient là et qui l’écoute éprouve une grande joie à entendre l’époux ; cette joie, qui est la mienne, est donc complète. » Jean 3,29

C’est la joie de l’humilité, de celui qui se convertit, demande pardon et pardonne, considère l’autre comme supérieur à lui. Qui comme le Baptiste dit : « Il faut qu’il croisse et que je diminue » (Jean 3,30)

 

3. La joie complète de l’exaucement

Celui qui vit un exaucement dans la prière en demandant au Père dans le nom de Jésus recevra le don de la joie.

« Jusqu’à présent, vous n’avez rien demandé en mon nom. Demandez et vous recevrez, pour que votre joie soit complète. » Jean 16,24

 

4. La joie complète tend à la réciprocité.

Jean écrit au sujet de Jésus afin que sa joie soit complète : la joie va et vient, elle tend à la réciprocité. Si j’écris une lettre ou quoi que ce soit qui provoque la joie chez les destinataires, cette joie revient vers moi et suscite en moi une plus grande joie. 

« Cela, nous, nous l’écrivons, pour que notre joie soit complète. ». I Jean 1,4

Plus tard il dira qu’il veut communiquer cette joie complète en visitant ses destinataires. Il ne suffit pas d’écrire, il faut se voir, se parler pour transmettre les dons de l’Esprit. 

« Quoique j’aie beaucoup à vous écrire, je n’ai pas souhaité le faire avec le papier et l’encre ; mais j’espère aller vous voir et vous parler de vive voix, pour que notre joie soit complète.» II Jean 1,12

 

5. La joie complète est d’abord celle de Jésus

Sa joie est le fruit de sa relation au Père. Elle naît de sa conscience qu’il est aimé du Père. Puis elle vient du fait  qu’il est demeuré dans son amour dans les temps d’épreuve et de tentation. Enfin elle est dans sa vie parce qu’il a gardé ses commandements. 

 De même pour le chrétien, la joie est le fruit de sa relation avec Jésus. Elle naît dans sa conscience qu’il est aimé de lui. Elle est le fruit de sa fidélité : demeurer dans son amour dans les moments difficiles et garder ses commandements. Ses commandements qui se résument en un seul commandement, qui est « nouveau »: l’amour réciproque 

C’est ce que Jésus dit dans son discours d’adieu: « Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés ; demeurez dans mon amour. Si vous observez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, comme, en observant les commandements de mon Père, je demeure dans son amour.Je vous ai parlé ainsi pour que ma joie soit en vous et que votre joie soit complète. » Jean 15,9-11

Comme dans les Béatitudes dans les Évangiles de Matthieu et de Luc, la joie est une conséquence d’une vie de confiance, de charité, de persévérance dans l’épreuve, voire dans la persécution.

C’est ainsi que Jacques écrit aussi : « Mes frères, considérez comme un sujet de joie complète les diverses épreuves que vous pouvez rencontrer ». Jacques 1,2

 

6. Jésus intercède sans cesse pour que nous recevions la joie compète

Il prie le Père pour que nous soyons un afin que le monde croie, et ainsi pour que notre joie soit complète. C’est son désir, son « testament ». Ce qu’il veut nous laisser avant de partir.

« Maintenant, je viens à toi, et je parle ainsi dans le monde pour qu’ils aient en eux ma joie, complète. » Jean 17,13

Si donc la joie complète est le désir de Jésus pour nous, s’il prie sans cesse pour que nous la recevions, alors n’hésitons plus! Demandons-Lui avec ardeur cette joie et le chemin qui y conduit !


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